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Labyrinthe de Craie de Bernard Henninger

« Labyrinthe de Craie », de Bernard Henninger est une nouvelle se présentant un peu comme une suite de notes prises au fil des années par un journaliste du Courrier de la Marne sur une affaire dont il ne sait que penser.

Dès les premières lignes, cette ambiance de doute est établie. Il ignore quand cette histoire a commencé et même si elle s’est jamais terminée.

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Tous les pigistes, les localiers ou les blogueurs ont des dossiers de ce genre où ils rangent des notes, des photos, des coupures de presse dont ils se serviront peut-être un jour pour écrire un article... 

Couverture de Labyrinthe de Craie de Bernard Henninger

Avec le soutien d’un officier de gendarmerie « doué d’une mémoire étonnante » avec qui il s’entend bien et a développé « une amitié réelle » (même s’ils continuent à se vouvoyer), notre journaliste va mener une enquête qui leur fait arpenter la Marne pour tenter de retrouver un homme étrange qui recherche un certain Mathurin Sipasse.

Leur quête les amène à explorer cette région, fortement marquée par la Première Guerre mondiale, ses mémoriaux, ses cimetières militaires, ses monuments aux morts, les forêts de l’Argonne où subsistent encore les traces des anciennes tranchées, mais aussi les champs Catalauniques où Attila fut vaincu en 451 par les romains, ou Valmy, où les forces révolutionnaires arrêtèrent l’armée prussienne en 1792.

Le capitaine Laporte est curieux et consciencieux, le journaliste cherche à écrire un article pour le courrier de la Marne que le sujet intéresse peu alors que, contre toute attente, les réseaux sociaux s’en emparent.

J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire « Labyrinthe de Craie ». Quand j’étais enfant, j’ai souvent visité des cimetières militaires avec  mes parents et mes grands-parents. Étrange but de promenade dominicale n’est-ce pas ? Sur d’immenses étendues de gazon verdoyant et toujours parfaitement entretenu, s’alignaient des stèles ou des croix blanches toutes identiques. Pas de sépultures tape-à-l’œil ou rococo comme dans les autres cimetières où la richesse s’affiche même après la mort. Ici, la sobriété régnait en maitresse.

J’en garde un sentiment mitigé, mélange de paix profonde et d’étrangeté.

Une jeune enfant ne peut appréhender clairement la guerre. Ce que j’en percevais à travers les films que ma famille regardait le dimanche après-midi sur un petit téléviseur noir et blanc, cadrait mal avec le calme de ces nécropoles toutes semblables.

Ces cimetières me semblaient des espaces hors du temps et de la réalité.

 

Un cimetière militaire : gazon verte et stèles blanches

« Labyrinthe de Craie » m’a replongée dans cette ambiance étrange. Le fantastique n’a pas forcément besoin de surcharge et Bernard Henninger l’atteint tout en douceur et subtilité.

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J’ai relu deux fois « Labyrinthe de Craie » et le plaisir s’est renouvelé.

Bernard Henninger est aussi l'auteur d'autres ouvrages, romans et nouvelles.

Une page Wikipedia lui est consacrée que vous pouvez consulter en cliquant sur : Bernard Henninger

Vous pouvez voir son blog en cliquant sur le lien suivant : Soufflerêve

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Suite à la fermeture en janvier 2019 des éditions L'ivre-Book, les ouvrages numériques de Bernard Henninger ne sont plus disponibles chez cet éditeur, mais vous pouvez vous adresser à lui pour les ouvrages papier : bernard.henninger@orange.fr ou aller sur sa boutique en cliquant sur le lien suivant : Boutique Rakuten.

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En 2020 « Labyrinthe de Craie » a été publié à nouveau par les éditions Malpertuis dans leur Anthologie « Malpertuis XI » disponible sur leur site accessible par le lien suivant :  Anthologie Malpertuis

Un bonus cliquant sur le lien suivant : Bernard Henninger, invité de La matinale de France 3 Centre le 5 octobre 2018 pour présenter son recueil de nouvelles : Résistances

Couverture de Malpertuis XI anthologie : une femme brune et un chat noir
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