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Ocaps et oréanes

Les ocaps sont des animaux très présents dans le « Cycle d’Énora » et dans les « Histoires d'Énora ». Certains d'entre eux sont presque des personnages à part entière, avec un nom. C'est le cas d'Abacor, l'ocap d'Alaric, remplacé par Morvak quand il devient trop âgé pour supporter le long voyage vers Arcania. Citons encore Ombeline, la jument de Maria, cadeau de mariage offert par Alaric, Kubari, l'ocap que Mahédine a offert à Anna, ou encore Niset, petit-fils de Morvak et ocap d'Annaon, ou Mirna, la jument d'Iblis dans « Les vertes prairies de Bahrène ».

 

Les ocaps sont des équidés au pelage très doux et à la robe généralement marron clair, striée de bandes brunes plus foncées sur l’arrière-train. Les jeunes, appelés ocapons, sont de couleur uniforme à la naissance et les bandes sur leur arrière-train n’apparaissent que quand ils grandissent. Certains ocaps, sont plutôt beiges et d'autres, obtenus par sélection génétique, sont de couleur particulière : Ombeline, la jument de Maria, est de robe très pâle, Morvak, l’ocap d’Alaric, est presque noir, son petit-fils Niset est également sombre et Mirna est très claire. Les élevages du Nalimastan se spécialisent avec passion dans ces croisements permettant d’obtenir des montures racées et de coloris inhabituels. Mais ces animaux sont rares et la plupart des autres ocaps ont des robes semblables et très classiques.

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Les ocaps ont des yeux immenses et très doux, de grandes oreilles duveteuses qu’ils agitent sans cesse, de longues pattes fines, une queue et une crinière marron, courtes et peu fournies. Leur nervosité et leur caractère peureux les rendent difficiles à mener et les chevaucher demande habileté et habitude. Les enfants de l’Halstrom le font depuis leur plus jeune âge et les soldats s’entrainent régulièrement à combattre ou à tirer à l’arc sans se faire désarçonner. Les télépathes se font par contre plus facilement accepter par eux, car les ocaps sont des animaux d'une très grande sensibilité télépsychique.

Il existe aussi des ocaps de bât capables de porter de lourdes charges et des petits ocaps rustiques, très solides et plus résistants qui servent à tirer les charrettes.

 

Les Énoriens n’ont pas toujours utilisé les ocaps comme monture. Six-cent ans avant le début du « Cycle d’Énora », les ocaps étaient encore sauvages et on les appelait alors ocapondons. On les chassait pour leur viande quand il n’y avait pas d’autre gibier, car leur chair trop maigre n’est guère nourrissante. Ce sont les peuples des plaines de la côte ouest du continent énorien qui les premiers les ont domptés et en ont fait des montures. Cette découverte s'est très vite répandue, car elle permettait d’être plus rapide et plus efficace lors des guerres incessantes qui avaient lieu à cette époque.

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En ce temps-là, quand ils ne se déplaçaient pas à pied, les énoriens montaient plutôt les oréanes, sortes de chèvres des montagnes à longue toison blanche, domestiquées à l’origine par les paysans pour leur lait et leur viande. Ils sélectionnaient pour la monte les bêtes les plus hautes au garrot, leur coupaient les cornes dès qu’elles commençaient à pousser, et les dressaient.

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Les orénanes sont dotées de larges sabots terminés par deux longs onglons qui les rendent très habiles dans les rochers qu’elles escaladent et entre lesquels elles trouvent leur pitance. Leur pas sûr permet à ceux ou celles qui les montent de ne pas avoir à surveiller les sentiers. Elles progressent avec autant d’aisance dans les descentes caillouteuses que sur les rochers escarpés et on peut s’en remettre totalement à elles. D’autres servent à tirer les charriots.

 

À l’époque du « Cycle d’Énora » on continue à les élever pour leur lait de qualité, et dans le royaume du Nord et les Montagnes Noires on les utilise toujours comme montures de préférence aux ocaps car elles sont moins nerveuses que ces derniers, ont le pied plus sûr dans les rochers et sont mieux adaptées à la montagne et aux climats froids. Pour cette raison l’expédition partie à la recherche d’Arcania dans les Terres glacées du nord le fait à dos d’oréanes. Les ocaps qui préfèrent les climats doux n’auraient pas supporté les rudes conditions de cette région sauvage. Mais sur tout le reste du continent énorien, les élégants ocaps, qui ont plus de prestance et de classe, ont partout remplacé les oréanes.

Certains d’entre vous ont vite fait le rapprochement entre les mots ocap et okapi. Et j’ai effectivement pensé aux okapis lorsque j’ai inventé les ocaps et que je leur ai donné ce nom, car l’okapi est un animal qui m’a toujours fascinée. Quand j’étais enfant, ma grand-mère m’offrait régulièrement des livres de la collection Rouge et Or et au début des années soixante j’ai ainsi lu dans « Les Mahuzier en Afrique » l’histoire vraie d’un couple parti à l’exploration de cet immense continent avec ses neufs enfants dont le plus jeune avait à peine deux ans. De quoi rêver !!! Or lors de leur passage chez les Pygmées Bambouti, ils ont l’occasion de voir… un okapi ! « Un des animaux les plus rares du monde pour lequel les zoos d’Europe et d’Amérique seraient prêt à offrir des millions » leur explique un américain vivant chez les Pygmées. Voilà comment j’ai appris l’existence de ce curieux animal découvert en 1901 dont il ne reste que quelques spécimens dans une petite réserve de République Démocratique du Congo et dans quelques zoos dont celui de Beauval en France.

 Deux okapis
Une page de Les Mahuzier en Afrique avec un okapi

Ensuite, toujours pendant mon enfance, j’ai reçu en cadeau des petites peluches de très bonne qualité (une à la fois !) représentant des animaux. J’ai ainsi une panthère, un écureuil, un zèbre et… un okapi que je conserve dans mon bureau !

Mes peluches : zèbre, écureuil, okapi et panthère

Les ocaps d’Énora ne sont pas vraiment des okapis. Ce sont des équidés, alors que les okapis sont des ruminants de la famille des girafes. Ils sont en général marron clair (un peu comme ma peluche), et ont des rayures brunes plus foncés sur l’arrière-train, tandis que les okapis sont plus foncés, ont des bandes blanches sur les pattes et la croupe (qu’ils ont basse ce qui ne serait pas pratique pour les monter et n'est bien sûr pas le cas des ocaps).

Par contre j’ai gardé les grandes oreilles et les grands yeux !

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Ma peluche n'était ni vraiment un okapi (qui sont plus foncés) ni tout à fait un ocap... jusqu'à ce que je lui fasse subir un lifting et lui attribue un copain ! Tous deux m'accompagnent désormais sur mes stands avec la mission de me porter bonheur !

Ma peluche d'okapi ressemble à un ocap
Mes peluches porte-bonheur représentant des ocaps.

Dernière nouvelle :

En exclusivité, vous pouvez voir ci-dessous une image extraite d'une holovidéo prise par le capitaine Lorentz Erling depuis la navette du vaisseau spatial l'Hypérion. Elle a été choisie par Erwan et Adriana, députés d'Énora au parlement galactique, et transmise à l'office de cosmologie de Planète Centrale pour être archivée au centre astronomique de Larkana, capitale de cette planète. Elle montre des ocaps, tranquillement occupés à paitre dans une prairie nalimastanienne, au sud de la région des collines, sans doute du côté de Bahrène.

Il faut noter que l'autorisation des députés énoriens est nécessaire pour avoir accès à cette holovidéo, comme aux autres fichiers concernant Énora et conservés au centre astronomique.

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Vertes prairies de Bahrène avec des ocaps

Quant à l’oréane, elle doit beaucoup à la Chèvre des montagnes rocheuses dont le nom latin est… Oreamnos americanus ! C’est un animal lui aussi très rare que l’on ne trouve que dans certaines régions d’Amérique du Nord et qui est particulièrement habile dans les rochers.

Les oréanes qui vivent sur Énora sont moins trapues et ont les pattes plus longues que leurs sœurs américaines ce qui permet de les monter, à condition de leur couper les cornes quand elles sont jeunes. Cela n’est pas nécessaire pour celles qui sont élevées pour leur toison, leur lait, leur viande ou pour tirer les charrettes.

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