Les Cycléïdes de Frédérique Estienne Garret
Frédérique Estienne Garret nous offre du merveilleux pour petits et grands
Je ne sais pas s'il faut qualifier ce livre de roman de fantasy, de conte, ou de récit merveilleux car les étiquettes sont souvent réductrices et il est tout cela à la fois.
Kimmy Etsy est une petite fille de neuf ans, blonde, rêveuse, pas spécialement coquette et la plupart du temps mal fagotée. Elle est dotée d’une riche imagination, d’une vive intelligence et – malgré un vif sens de la répartie – elle est timide et souvent maladroite. Les adultes la considèrent comme mal élevée, les enfants la trouvent bizarre et elle est souvent seule.
Au début de l’histoire Kimmy et ses parents déménagent pour allez vivre dans un petit village de montagne, aux Carroz d’Arâches. On est au début du mois de juillet et Kimmy a deux mois de vacances devant elle pour courir toute la journée dans les chemins et les pâturages, patauger dans les ruisseaux et profiter de sa liberté. Elle fait la connaissance de Tom et Edgard, et on suit avec plaisir les trois enfants durant la première année de leur amitié, jusqu’à ce que l’automne revienne pour la seconde fois et que Kimmy atteigne dix ans.
C’est alors que son monde bascule et qu’elle se retrouve projetée dans un univers parallèle ! Je ne veux pas vous en dire plus. Ce monde est étrange, très coloré, rempli d’êtres merveilleux, mais il est aussi dangereux. On pense parfois au « Monde de Narnia » de C. S. Lewis.
Quand j’ai commencé à lire « Les Cycléïdes », j’ai entrepris de le faire lentement, pour le déguster petit à petit et profiter à plein de ce côté poétique et féérique, mais au bout d’un moment, je l’ai dévoré tant j’étais prise par l’histoire, avec une forte envie de savoir comment Kimmy, aux prises avec les cruels Diurdes, allait s’en sortir !
Cet ouvrage est très bien écrit, la plume de Frédérique Estienne Garret est fluide, les descriptions – qu’il s’agisse de notre monde où de l’univers parallèle dans lequel Kimmy a pénétré – nous plongent dans les décors en faisant appel à tous nos sens (la vue, l'ouïe, l’odorat...). Les émotions sont vraies et très prégnantes. Ce livre réveille votre âme d'enfant (il peut d'ailleurs être lu aussi par des enfants, ou lu à des enfants) et pourtant on n’a jamais l’impression de lire un « livre pour enfants ».
« Les Cycléïdes », sans jamais être un conte moralisateur, porte des valeurs fortes et essentielles : l’importance de l’amitié, l’amour et le respect de l’autre, la nécessité d’être soi et de suivre ses rêves sans se laisser abattre par l’adversité, le plaisir de vivre au présent et d’apprécier les choses simples... Récemment une étude à montré que les jeunes qui avaient lu « Harry Potter » devenaient plus tolérants et plus ouverts à la différence, ce qui prouve qu’un roman peut être beaucoup plus efficace que vingt leçons de morale ! Mais il faut pour cela savoir trouver les mots et le ton justes pour toucher les cœurs. Frédérique Estienne Garret y parvient et, après avoir lu « Les Cycléïdes », on se sent meilleur et on regarde le monde qui nous entoure avec plus de bienveillance. Avec le plaisir éprouvé à la lecture, c’est pour moi le critère d’un bon roman !
Le premier tome des « Cycléïdes » est paru en 2018. Deux autre tomes sont parus ensuite. L'ensemble de la trilogie est disponible sur le (magnifique) site de l'auteure, Frédérique Estienne Garret en cliquant sur : https://www.estiennegarret.com
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Frédérique Estienne Garret est également l'auteur d'un très poétique livre pour enfants : « Le petit monde d'Inoly » illustré par Sarah Kadi.
Il raconte l'histoire d'Inoly, un enfant un peu dyslexique et dyspraxique qui, suite à un choc sur la tête devient capable de discerner un monde invisible aux adultes où Kaké, du peuple des Dryades, devient son ami.
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Il est disponible sur le site de l'auteure :
- en version histoire, pour les enfants à partir de 9 ans,
- en version adaptée, pour les enfants en début de lecture et pour les enfants en difficulté de lecture ou dys,
- et en version numérique.
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